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Petit Sachem a lu
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28 septembre 2015

Rentrée littéraire*1

 

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Petits plats de résistance, Pascale Pujol, éd. Le Dilettante

Le pitch de l'éditeur m'avait fait saliver: "un premier roman à la carte en forme de comédie urbaine tressautante, de pochade érotique et de sociodrame papillaire où chaque chapitre est mis sous l’invocation d’un plat ou d’une denrée. Soit, en entrée, Sandrine Cordier, une Pôle-employée tant futée et ambitieuse qu’allante et dodue, nantie d’un Guillaume de mari dont le grand oeuvre est une arnaque aux kiosques de presse et deux enfants, une fillette surdouée du net et un ado mode et sous-tendu ; soit, en plat principal, le groupe Lacarrière résumé au patriarche patron de presse libéral, Marcel, à son rejeton, un baise dru jet-setteur et plutôt nigaud, et à son porte-flingue, Bricard is the name, finaud et haut en magouilles.

Mais tel un soufflé qui s'effronde, je suis restée amplement sur ma faim avec ce roman dont je n'ai pas apprécié l'écriture, plein de clichés et cousu de fil blanc. Il m'a même énervée. Pourtant la caricature et les outrances ne me font pas peur!

Je l'ai quand même lu jusqu'à la fin en attendant la parution de "6 jours" (ci-dessous) et aussi parce que "ça se lit" et que j'ai quand même bien aimé les passages culinaires... A vous de voir!

 

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6 jours, Ryan Gattis, éd. Fayard

De l’autre côté de l’Atlantique, Ryan Gattis nous embarque pendant « 6 jours » au cœur du chaos qui a régné à Los Angeles en 1992 suite au passage à tabac de Rodney King par la police.

Sous couvert des émeutes qui enflamment la ville, l'heure est aux règlements de compte entre gangs. Ryan Gattis s’attache à nous faire découvrir les multiples facettes de personnages aux destinées complexes, terribles et parfois belles, qu'ils soient victimes, tueurs, gangsters, repentis.

Dès le 1er chapitre, terrible (mais terriblement bien écrit), le lecteur est mis à terre (âmes sensibles s'abstenir) et ne peut que poursuivre sa lecture! C'est profond et subtil malgré la violence.

Un grand texte et un coup de coeur!

 

 

Quand le diable sortit de la salle de bain

Quand le diable sortit de la salle de bain, Sophie Divry, éd. Notabilia

Mais qu'est-ce que c'est que ce bouquin??? Cet ovni littéraire est présenté comme un "roman improvisé, interruptif et pas sérieux" peut-être pour mieux cacher qu'il s'agit de littérature, et de la bonne!

L'histoire: les tribulations lamentables d'une chômeuse en fin de droits que la moindre petite facture met en danger. Elle est dans la dèche, la vraie.

Elle est souvent interrompue par sa mère et par un copain totalement obsédé (pour lequel elle devra écrire quelques pages osées et hilarantes!). Sans oublier les apparitions du diable, Lorchus, sorte de mauvaise conscience qui vous pousse à mal agir, à donner le pire de vous-même. Figurez-vous que ce diable immonde parle comme un tonton flingueur et ça, c'est un régal!

Elle se joue de la langue, invente des mots (surtout les verbes), utilise la typographie, remplit la page, un vrai festival qui déplaira sûrement à certains lecteurs mais que j'ai adoré.

Et puis, ce n'est pas qu'une question de style: l'histoire est crédible et il y a de beaux passages sur la famille et l'enfance.

Mon gros coup de coeur! Pour vous faire une idée, un extrait ici.

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Commentaires
K
Le 3 me fait toujours envie, quant au 2, j'ai l'âme sensible...
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A
J'ai déjà noté "Six jours" et le Sophie Divry. Le premier, j'oublie ...
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