Ouest américain*9: à travers les Bighorn
Lundi 11 août: de Greybull à Cody
Retour sur notre récit de voyage après une (grosse) pause! (et avec les photos...)
Nous quittons Greybull avec dans le sang notre 1er vrai bon café (vendu dans une petite cabane, divin!). En route pour un détour par les Big Horn, une chaîne de montagnes chère à mon coeur (car présente dans plusieurs de mes bouquins préférés, surtout dans ceux de Craig Johnson) sur la route 14.
Après une belle route verdoyante qui monte à travers des gorges, 1er arrêt aux cascades de Shell Falls: un peu trop aménagé à notre goût (du goudron sur le sentier, pfff) mais ô surprise, il y a des colibris (qui l'eut cru à presque 2000 m d'altitude!). Trop rapides, on n'arrive pas à les photographier...
On entame ensuite la traversée des Big Horn: le paysage est étonnant car nous sommes à plus de 2000 mètres mais aucune montagne comme dans les Pyrénées ou les Alpes à l'horizon! C'est plutôt comme un plateau d'altitude avec des collines et des rivières (j'ai même cru voir un barrage de castors). Un cadre vraiment enchanteur!
Et là, que voit Olivier: une piste! Et j'avoue qu'on ne peut pas résister à un en mordre un petit bout. Le paysage est bucolique à souhait! Quel bonheur! La piste monte peu à peu, traverse des pâturages magnifiques, des ruisseaux très jolis. On croise aussi des ranchers. Il y a des sortes de petits camps avec des voitures et même des caravanes (des chasseurs sûrement). On finit par pique-niquer en pleine montagne à 2900 m (64° F).).
On doit se rendre à l'évidence: il faut faire demi-tour, snif. Cette piste débouche sur la route que l'on va emprunter mais cela nous prendrait plus de 2 h pour la rejoindre et, plus important, nous n'aurons pas assez d'essence... Allez, bye, bye mais on notre cet endroit dans un coin de notre tête et de notre coeur (y reviendra-t-on un jour?).
A l'interjection de Burgess Junction, direction Cody par la 14A: il y a un restaurant mais pas de station essence. Vérification faite sur le GPS, ce n'est pas pour tout de suite. Tous les guides le disent: "Ne jamais entamé une étape dans un soin isolé sans refaire le plein". J'ai pas d'excuses là.
En conduisant, je pousse un cri car j'ai aperçu l'arrière-train imposant de... ben j'sais pas trop! un gros boeuf, un gros cerf, ou un "moose" (élan) difficile à voir. Allez, on peut toujours rêver!
Quelques miles plus loin, nous prenons une piste sur la droite (prévue celle-ci) vers Medecine Wheel à 2930 m d'altitude: un site sacré préhistorique utilisé encore aujourd'hui par les amérindiens.
Il faut cheminer pendant 1h/1h30 sur une piste qui borde un pierrier en pente qui grouille de marmottes et de pikas: une sorte de lapin de petite taille avec des oreilles de souris qui pousse un cri de canard, on les adore mais ils sont rapides et impossible à photographier (une vidéo ici pour vous montrer la bestiole). Ah! et l'altitude n'empêche pas de satanés moustiques de nous attaquer...
Le chemin s'élève peu jusqu'à atteindre un col avec une vue sublime: au point de vue et le long du parcours sont installés quelques bancs sur lesquels sont apposés des plaques "in memory/en mémoire de" au noms de pèlerins shoshones, arapahoes, crows et cheyennes.
Medecine Wheel: un cercle de pierre qui ressemble à une grand roue de vélo. Autour du centre, se déploie des rayons fait de plus petites pierres et un grand cercle de pierres plus grandes entoure le tout ainsi que des cordes sur lesquels les pèlerins ont déposé des offrandes bouts de tissus, perles, bijoux, sacs de cuir, lanières de cuir, fleurs, pattes de poulet, catchdreamers, plantes, photo de bébé, os de vache et crânes de petits animaux. On doit faire le tour de la roue par la gauche et une ranger surveille que les visiteurs respectent bien les lieux.
Quelques explications du blog "Culture Sioux Lakota":
"La roue de médecine amérindienne – Chemin d’éveil et de croissance personnelle.La roue de médecine est un schéma autour duquel s’organise l’univers tout entier, comme la vie de chacun d’entre nous. Les Amérindiens y positionnent les quatre points cardinaux qui représentent beaucoup plus que de simples directions données par la boussole. Ils incarnent les quatre voies que nous sommes invités à expérimenter dans notre vie, les quatre étapes de tout développement psycho spirituel."
On repart requinqués par cet endroit magnifique mais un peu angoissés car la jauge d'essence descend à vue d'oeil... heureusement la route aussi! 10%, Yeah!
Retour à la civilisation et surtout à la station service tant désirée de Lovell (c'est moche).
Et l'arrivée dans la fameuse ville de Cody: des gens, des bagnoles, des motos.
Il y a même des comédiens qui jouent une pseudo bagarre d'antan. La ville La ville a été fondée par Buffalo Bill, alias William Cody, d'où le nom de la ville. C'était un funeste chasseur de bisons et le créateur du Buffalo Bill’s Wild West. C'est un peu trop pour moi toute cette animation...
On file au camping Ponderosa, beaucoup moins accueillant que la veille, et notre "cabin" sans clim où l'air est irrespirable (il fait beaucoup beaucoup trop chaud!!) qui porte le doux nom de Jesse James. Attention, nous sommes cernés par des monstres mécaniques (quand on les croise sur la route, on se dit: "tiens, un car... ah non, correction un camping-car!). On se sent ridicule à côté...
Courage: fuyons en ville pour manger, boire et regarder les bagnoles (devinez qui est aux anges??)!
On se couche le plus tard possible pour éviter notre chalet très chaud où la ventilation est à son maximum (fenêtre et porte ouvertes): une partie de Uno dans le noir, c'est assez marrant!! On ne fait pas de route demain, donc ce sera grasse mat :-)