Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Petit Sachem a lu
Newsletter
2 octobre 2013

Délivrance, Mort suspendue et Contrée indienne

Revival

Cet été, je ne sais pas pourquoi mais, à une exception près, je n'ai lu que des "vieilleries", et je m'en suis très bien portée!

delivrance_v_554J'ai commencé par Délivrance de James Dickey (1970) chez Gallmeister: LE livre qui a inspiré LE film de John Boorman que je n'ai toujours pas vu (sauf des extraits et la fameuse scène du banjo, et des âmes charitables ont tenu à me raconter d'autres scènes emblématiques). J'ai été happée par son écriture, la description de la forêt, de la rivière... on sent la toute-puissance de la nature. Je comprend tout à fait sa présence au catalogue de Gallmeister (qui m'avait parlé de ce projet de traduction il y quelques années déjà). J'ai quand même été surprise par ce portrait de groupe: je ne crois pas qu'on pourrait lire une histoire pareille de nos jours. Ici, pas de bons sentiments, les héros sont assez antipathiques ou ne font pas toujours preuve de l'empathie dont on a l'habitude. Vraiment, une lecture extraordinaire dont ne devrait pas se priver ceux qui ont vu le film.

 

 

mort suspenduePartie pour 2 semaines dans les Alpes, j'avais fait le plein de bouquins mais notre camping ayant une bibliothèque si irrésistiblement vintage (une collec' de Bibliothèque Rose impressionnante!), je me suis retrouvée à lire La Mort suspendue de Joe Simpson (1988, chez France Loisirs je pense...): un récit de survie en montagne que je n'avais jamais eu l'occasion de lire. Comment dire? c'est un livre qu'on ne peut plus lâcher, une aventure humaine qu'on ne souhaite à personne. Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, deux alpinistes s'attaquent à un sommet invaincu des Andes, malheureusement tout ne se passe pas comme prévu. Bref, ils auraient pu mourir à peu près 30 fois chacun, mais non. Plus qu'une aventure sportive, ce qu'a vécu Joe Simpson dépasse presque la condition humaine. Si vous avez l'occasion de voir le film, regardez-bien les bonus. Ce qu'ils ont vécu les a changé à tout jamais, et à notre échelle, cela nous donne un autre regard sur la souffrance.

contreev_548

 Et puis, j'ai fondu pour le recueil de nouvelles Contrée indienne de Dorothy Johnson (1953) et réédité par Gallmeister (encensée par Folfaerie depuis longtemps): ces nouvelles sont une merveille de fluidité et je n'arrête pas d'y revenir dès qu'un roman de la rentrée littéraire me tombe des mains (souvent, quoi). Mais quelle a été sa vie pour qu'elle rende si bien compte des coutumes indiennes, des rites de "tortures" des hommes, de la vie quotidienne des colons, des trappeurs, de tout ce petit monde en pleine mouvance? Et quel sens de la dramaturgie sans effets, avec sobiété et subtilité. On devrait faire lire ça aux apprentis écrivains!

Bon, il faudrait peut-être que je lise des romans de mon époque? Allez, je vais chercher...

Publicité
Commentaires
F
Au fait, tu as vu cette info sur mon blog ? Suis sûre que ça va te tenter :-))<br /> <br /> http://lectures-au-coin-du-feu.over-blog.com/bertrand-tavernier-l-ouest-le-vrai
Répondre
F
Oh la la, moi aussi j'ai été traumatisée par délivrance, vu il y a des lustres ! Lirai pas le roman, tant pis.<br /> <br /> Sinon, je suis bien contente de ton commentaire sur Dorothy Johnson; Oserai-je te conseiller de te précipiter sur la colline des potences (Gallmeister éditera peut-être, sinon, la bouquinerie est la solution). un court roman qui me scotche toujours, à faire lire aussi aux écrivains (les apprentis comme les confirmés !)
Répondre
K
Contrée indienne, oh oui! Quelle écriture... Des nouvelles parfaites.
Répondre
P
Dommage, vraiment dommage car le livre est beaucoup traumatisant que le film qui insistait pesamment sur une scène en particulier, ce qui n'est pas le cas dans le livre... Mais je peux comprendre!
Répondre
A
"Délivrance", j'ai été tellement marquée par le film que je ne le reverrai jamais et je n'ai pas envie de le lire .. "Contrée indienne" me tente énormément.
Répondre
Publicité
Archives
Petit Sachem a lu
Derniers commentaires
Publicité